Oui c’est vrai ça tiens, et pourquoi on ne s’achèterait pas des fleurs aujourd’hui?
En ce moment chez Muse, on tourne en boucle sur “Flowers” de Miley Cyrus, un hymne à l'empowerment au féminin qui nous fait swinguer et nous rappelle à quel point les gestes et actes d’amour envers soi-même sont essentiels pour bien avancer dans la vie.
Du coup, cette semaine, on vous parle d’amour… de soi !
L’amour de soi, c’est quoi ?
C’est la capacité à s’estimer et à se respecter quelles que soient les circonstances, à s’occuper de nous même sans jugement, comme on le ferait d’un enfant, à se célébrer ou s’encourager quand le besoin s’en fait sentir, bref, à s'aimer d’un amour inconditionnel.
En quoi l’amour de soi se différencie de l'égocentrisme et du narcissisme ?
Une possibilité de réponse à cette question est que l'égocentrisme et le narcissisme décrivent deux états de l’humain par rapport au monde qui l'entoure, c'est-à-dire à l’autre. L'égocentrique et le narcissique ont tous deux besoin de l’autre pour nourrir leur blessure.
L’amour de soi ne concerne pas le monde ni les autres. Ça n’est ni une comparaison ni un positionnement hiérarchique. C’est un sentiment de bienveillance immense de vous envers vous-même quelles que soit la conjoncture.
A quoi ça sert ?
Ça sert à mille merveilles !
D’abord, l’amour-propre est l’élément essentiel d'une personnalité affectivement autonome, c'est-à-dire capable d'agir efficacement et de gérer sainement ses émotions, en vue de son propre bien-être.
Un amour de soi bien développé, c’est des “chakras bien alignés”, une “colonne bien centrée” ou la “tête bien posée sur les épaules”… En bref, un équilibre physique et mental à toute épreuve.
L’amour de soi constitue donc le meilleur des garde-fous face aux aléas de la vie. Il permet un auto-apaisement et une réactivité saine indépendamment des circonstances, un excellent fonctionnement de l'instinct pour détecter les situations ou comportements nuisibles, mais aussi un rapport à l’autre sain et solide.
Pourquoi on est si nombreuses à en manquer ?
Culturellement, nous ne sommes pas élevés dans l’amour de soi, ni à l’école, ni à l’église, ni dans l’espace public. Si vous regardez de plus près, vous découvrirez peut-être que la critique, l’enseignement d’une certaine forme de peur et de soumission et la mise en avant des échecs plus que des réussites est le lot commun des cultures judéo-chrétiennes.
Chez les femmes en particulier et ça depuis des millénaires vient souvent s’ajouter à ce bagage culturel un fort sentiment de honte qui est l'antithèse de l’amour de soi! Heureusement petit à petit ces vérités là aussi bougent!
Dans le cadre familial, l’amour inconditionnel est une pratique difficile à mettre en place. Qu’on le veuille ou non, notre place de parents nous pousse quelquefois à émettre des jugements, à exiger, à montrer ce que l'enfant “doit” faire, ce qu’il “faut” qu’il accomplisse pour… être reconnu par et aimé de ses parents ! Et oui. En tout cas, c'est l’interprétation que va en faire le petit cerveau d'humanoïdes en développement qu’est votre enfant. Aussi bienveillants qu’aient été nos propres parents, il est plus que probable que nous ayons pour beaucoup été élevées dans l'idée que pour être aimée, il faut le mériter.
Comment on apprend à s’aimer ?
En se découvrant par nous-même et non à travers ce que les autres disent de nous. Peut-être que sous l’image du clown de foire qu’on vous a collé se tapit une introvertie qui s’ignore?
En développant un lien avec soi-même.
On peut commencer par se “nommer” tant que ça reste positif. Évitez les “ma vieille” ou “grosse vache” hein.. On peut se chuchoter des encouragements ou des compliments par-ci par-là. Dans une situation angoissante - une discussion de groupe sur le trottoir à la sortie de l’école par exemple - on peut entrer en soi-même et se rassurer, se faire des blagues ou se poser des questions: qu’est-ce que je pense réellement de cette situation, qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce que je veux?
En identifiant les stratégies relationnelles par lesquelles vous comblez votre manque d’amour-propre.
En identifiant les situations personnelles ou professionnelles, dans lesquelles votre manque d’amour-propre vous plonge de façon répétitive depuis des années.
En cultivant la gentillesse, la patience, la douceur et la compassion envers vous-même, comme vous le feriez avec quelqu’un que vous aimez.
En étant ouverte au mouvement, à la prise de risque, au changement !
En cernant ses besoins profonds et s’interroger sur une nouvelle manière saine de les nourrir. En restant concentré sur ce dont vous avez besoin, vous vous détournez des comportements automatiques qui vous causent des ennuis, vous maintiennent coincée dans le passé et diminuent votre amour-propre.
Apprendre à vous aimer, c’est développer une plus grande autonomie affective pour être sereine avec vous-même, croire en vos capacités et devenir actrice de votre vie.
With Love,
MW,
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