Je me disais, si moi, je suis authentique, tout ce que je vais choisir, même si ce sont des choses différentes, ça va faire un tout cohérent.
Sandrine, peux-tu nous parler de ton parcours professionnel et des expériences clés qui
ont façonné ton cheminement du mannequinat vers les domaines de l'écriture, du
coaching et de la pratique du Reiki ?
En réalité, ma trajectoire n'a pas commencé avec le mannequinat, car j'ai découvert cette industrie assez tard, à l'âge de 23 ans, ce qui est considéré comme tardif dans ce milieu-là. Mon truc à moi c'était l'écriture. J'ai développé une passion pour la philosophie au lycée, et dès mon plus jeune âge, j'aspirais à devenir enseignante. Pendant mes études, j'ai poursuivi une maîtrise en littérature anglaise et j'envisageais de devenir professeure à l'université. Cependant, en me confrontant au système éducatif et à son fonctionnement, notamment la gestion d'une classe avec trente élèves et la moitié du temps consacré à la discipline, j'ai réalisé que cela me causerait trop de stress. J'aimais profondément l'idée d'enseigner, de partager des connaissances et d'échanger des idées, mais je ne voulais pas le faire de cette manière-là.
Après mes études, dans le but de devenir professeure d'anglais, j'ai commencé en tant qu'assistante de langue tout en essayant de préparer le CAPES à distance. Cette tentative a été un échec retentissant, et suite à cela, mon copain de l'époque m'a proposé de partir ensemble faire un tour du monde d'une durée d'un an. J'ai vu cette opportunité de voyage comme une chance de sortir de ma routine, de me découvrir davantage et de mieux comprendre ce que je voulais réellement faire de ma vie. Pendant ce voyage, où j'ai souvent manqué d'argent, une voix intérieure a commencé à se faire entendre de plus en plus fort, et j'ai décidé, pour la première fois, de l'écouter. Cette voix me guidait vers le mannequinat.
Le mannequinat n'était pas nécessairement une carrière à long terme, mais plutôt une alternative qui me permettait d'éviter de m'engager dans l'enseignement tel qu'il était présenté et qui ne me convenait pas.
Avec le recul, je suis extrêmement reconnaissante d'avoir suivi le chemin du mannequinat. Cependant, au bout de deux ans, j'ai rapidement compris que si je ne m'engageais pas dans quelque chose en parallèle, mon âme en souffrirait. Le mannequinat était merveilleux pour les voyages, mais à l'époque, je ne ressentais pas la même richesse et satisfaction que je peux éprouver aujourd'hui après près de 20 ans de carrière. J'avais besoin de me nourrir différemment. Étant déjà à New York, j'ai commencé à suivre des cours d'écriture et à écrire des nouvelles. J'ai formé un petit groupe appelé Sinkhoul, en référence au Sink Hole à Miami en Floride, où nous écrivions sur des thèmes spécifiques. J'organisais également des soirées chez moi alliant chocolat, vin et poésie. En parallèle, j'ai découvert le théâtre et j'ai entamé une thérapie qui m'a conduit à la pratique de la méditation et à l'apprentissage de concepts mystiques incas...
Mon travail de mannequin me permettait de financer ces expériences clés et de me permettre le luxe de prendre des cours en pleine journée, tandis que d'autres étaient au travail. Étant très consciente de ce qui nourrissait mon âme, il m'est souvent arrivé de refuser des contrats de mannequinat au profit des cours. En me projetant dans le futur, à 5 ou 10 ans, je savais que ce dont je me souviendrais et ce qui me serait précieux, ce serait les connaissances acquises lors de ces cours, plutôt que l'argent gagné dans certains contrats de mannequinat.
Quant au coaching, j'ai découvert cette passion un peu par hasard, mais cela a été un véritable coup de foudre. Un soir, je me suis rendue à une séance d'introduction gratuite sur le coaching et ce à quoi j'ai assisté m'a totalement blufée. En l'espace de 15 minutes, le coach a réussi à guider une personne et à la libérer de ses limitations, c'était d'une intensité incroyable. J'ai immédiatement su que si j'avais connu cela à l'âge de 14 ans, c'est ce que j'aurais choisi sans hésitation. Le lendemain matin, je m'inscrivais à ce cours de coaching de 9 mois qui représentait un certain investissement financier mais c'était tellement important, c'était un appel d'âme. Et puis, j'ai réalisé que le coaching allait me permettre de relier toutes les branches créatives qui représentent mes dons uniques, tels que l'écriture, la méditation et le travail énergétique... Grâce au coaching, j'ai trouvé le tronc de mon arbre, qui unit tous ces aspects de ma vie.
Comment toutes ces différentes facettes de ton parcours professionnel se sont-elles
entrelacées pour te permettre d'embrasser avec fluidité et authenticité tous les
domaines que tu aimes, sans te limiter à un seul domaine ou rôle spécifique?
Comment embrasser tout ce qu'on aime et sans se limiter? Surtout qu'il y a beaucoup beaucoup de choses que j'aime. (rires)
Les gens autour de moi disaient « mais t'es un petit peu partout là, va falloir affiner, va falloir sélectionner. Ils n'avaient pas forcément tort, oui j'étais partout parce que j'étais en pleine exploration, en pleine découverte. C'est comme dans les phases de création, je plongeais en moi-même pour me découvrir, il fallait accepter qu'il y ait une petite partie de chaos. Pour moi, c'est comme quand tu fais de l'art. Au début, il y en a partout. Si t'écris un livre, c'est pareil, il y a des feuilles qui volent partout. Donc ça, ça a été mon processus et je l'ai accepté. Ça a duré pas mal de temps mais qu'est ce que c'est fun aussi de se découvrir. Je pense qu'il y avait beaucoup de curiosité et je me faisais confiance, j'y allais par impulsion... ça me faisait un peu penser à la décoration dans mon appartement, comme j'ai beaucoup voyagé j'avais acheté un tapis à un endroit, une œuvre d'art à un autre... il y en avait un peu partout.
Et je me disais, si moi, je suis authentique, tout ce que je vais choisir, même si ce sont des choses différentes, ça va faire un tout cohérent.
C'est de cette façon que j'ai abordé toutes ces branches, qui ont dessiné mon parcours professionnel. Si moi j'aime tout ça, à un moment donné ça va cliquer forcément et puis ça devrait ressembler à un tout cohérent.
Le coaching c'est le tronc de l'arbre, c'est ça qui m'anime le plus, ce dont je peux parler pendant super longtemps sans tarir le flot.
Au fil du temps, j'ai commencé à intégrer les énergies dans mes coachings, avec l'accord de mes clients. J'ai commencé à utiliser le Reiki pour apporter du soutien lors des séances, ce qui facilitait énormément la connexion et me permettait d'écouter attentivement. J'ai continué à expérimenter jusqu'à récemment, où cela s'est inversé. Lorsque je pratique le Reiki, je discute bien sûr avec le client au préalable, mais je le combine également avec du coaching. Nous travaillons avec les énergies et observons les relâchements, les vagues d'énergie qui émergent de différentes manières en travaillant sur les plans subtils, spirituels et physiques. Après plusieurs années, j'ai enfin trouvé le courage de me donner la permission de le faire, car je ne connaissais personne d'autre qui pratiquait de cette manière là.. Cependant, j'ai découvert que c'est extrêmement puissant d'inviter les énergies pour traverser ces moments de vulnérabilité où tout remonte à la surface.
Donc pas de limite en fait, pas de limite et tout embrasser avec curiosité du moment que ça fait du bien!! Si ça marche c'est super, si ça ne marche pas, que ça n'a pas de sens on arrête.
L'expérience de chacun est complètement différente, il n'y a pas de règles strictes, si ce n'est celle de se donner la permission !
Récemment tu as publié ton 1er livre. Comment est née l'idée d'écrire un livre de
mindfulness pour enfants comme "Odette"? Quel a été le déclencheur de ce projet?
Odette, mon premier livre publié, représente une grande source de fierté et de bonheur pour moi. Je suis vraiment ravie de voir le résultat final, car il est le fruit d'un travail en constante évolution au fil des années, nourri par les rencontres inspirantes et les conseils précieux que j'ai reçus. C'est une collaboration créative à la fois avec le monde qui m'entoure et avec l'univers intérieur qui m'anime.
Le déclic s'est produit pendant ma formation pour devenir professeure de méditation, mais l'idée a été semée par un de mes amis. Tout a commencé lorsque j'ai dessiné une petite fourmi sur mon siège de maquillage lors d'un travail de mannequinat. À côté de cette fourmi, j'ai écrit la lettre A, car elle représente le premier son créé dans l'univers. C'est le son initial lorsque l'on récite "Om", c'est A-ou-m, A-oum. Elle est la première lettre de tous les alphabets, symbolisant ainsi le commencement absolu.
Ce détail m'a semblé essentiel, alors je l'ai montré à mon ami qui est scénariste et réalisateur. Il m'a alors dit : "Oh, c'est génial, tu vas écrire un livre d'alphabet pour enfants ?" Cette remarque a été le déclencheur, car ensuite, je me suis amusée avec les lettres, les concepts. Grâce à ma pratique de pleine conscience, acquise lors de ma formation en méditation, tout s'est déroulé de manière fluide et naturelle.
Peux-tu nous parler du processus d'écriture du livre "Odette"? Quelles ont été les
étapes clés et les défis que tu as rencontrés en cours de route?
Au départ, mes dessins étaient plus axés pour un public adulte, car ils avaient un style plus mature. Puis, j'ai réalisé que je voulais les dédier aux enfants. Ainsi, j'ai commencé à écrire une histoire, car les enfants ont besoin d'un récit, d'un fil conducteur pour s'immerger. L'histoire d'Odette s'est construite progressivement, au fil du temps. D'ailleurs, j'ai mis le manuscrit de côté pendant plusieurs années. Pendant cette période, ma fille est née, puis j'ai repris le projet et y ai apporté de nouvelles idées. Tout s'est fait étape par étape. D'abord, il y a eu les lettres, puis les activités associées, pour finalement créer une histoire complète. Ensuite, est venue la phase de réécriture, afin de rendre le texte plus élégant, poétique et beau. La poésie a toujours été mon premier amour, donc j'ai consacré du temps à cette dimension. Et enfin, les illustrations ont été la touche finale pour compléter le projet.
Comment as-tu trouvé l'illustrateur pour "Odette"? Quels étaient les critères importants
pour toi dans le choix de l'illustrateur?
C'était tellement, tellement important. En tant que parent, lorsque nous choisissons un livre, nous sommes attirés par de belles illustrations qui nous plaisent, qui nous donnent envie de les regarder encore et encore. J'ai effectué des recherches sur Instagram et j'ai créé un tableau d'inspiration avec de nombreuses illustrations que j'aimais. J'avais une idée précise de l'apparence que je souhaitais pour Odette. Je savais quelle couleur aurait sa jupe, la couleur de sa peau pour qu'elle puisse représenter chaque enfant, etc.
Au cours de mes recherches, j'ai découvert une plateforme de financement participatif appelée Publishizer, et c'était génial. J'ai fait une demande puis j'ai été mise en contact avec une personne du domaine de l'édition, qui m'a aidée à donner plus de sens à mon projet. C'est elle qui m'a même aidée à trouver un illustrateur. Quand j'ai vu son travail, je me suis rendue compte que ses illustrations n'étaient pas initialement destinées aux enfants, elles étaient un peu semi-abstraites, mais j'aimais beaucoup ses blocs de couleurs. Il y avait une simplicité qui correspondait à ce que je souhaitais pour Odette. Et puis, il y avait cette douceur dans ses traits et la façon dont il dessinait les fleurs... Étant une amoureuse des plantes et des fleurs, le fait qu'il puisse représenter avec sensibilité les feuilles et les fleurs était décisif ! (rires) Les palettes de couleurs qu'il utilisait m'ont également beaucoup séduite, car elles étaient essentielles dans l'illustration.
J'ai eu énormément de chance, car Léo, l'illustrateur, est une personne tellement gentille. Travailler avec lui a été tellement fun, ça coulait entre nous deux. Cela a été l'une des meilleures collaborations de toute ma carrière professionnelle.
Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui aspirent à devenir auteures et à concrétiser
leurs projets d'écriture? Quelles sont les actions ou les étapes essentielles pour mener
à bien un projet d'écriture?
Le premier conseil que je donnerais aux femmes qui souhaitent devenir auteure ou qui ont des projets d'écriture c'est demande-toi pourquoi. Fais-le pour les bonnes raisons. Si c'est parce que tu ne penses qu'à ça et que tu as plein d'idées et que tu en parles à tout le monde alors fais-le. Il ne faut surtout pas le faire pour le succès... oui ça semble "silly" de le répéter mais vraiment on passe tellement de temps à écrire et être dans le projet et au final très peu de temps à savourer sa gloire... Le plaisir d'écrire, de se donner un challenge, de se voir passer des étapes. Il faut vraiment avoir ce désir, savoir qu'on aura le plaisir d'écrire parce que sinon on ne va pas continuer.
Le deuxième conseil, c'est de travailler avec un coach. Ça ira plus vite. Pour avoir une vision globale de ce à quoi on veut que ça ressemble. C'est quoi l'idée du départ? Qu'est-ce qui nous motive? Pourquoi on a envie de faire ça? Et puis, avoir un peu de direction sur ce à quoi idéalement ça devrait ressembler et qui potentiellement pourrait en bénéficier.
Une étape essentielle aussi pour moi, la recherche: mettre tout sur papier, accepter que ça va être chaotique, qu'il va y en avoir partout. Se faire confiance, aller dans plein de directions et puis se donner comme deuxième étape la réflexion de ce qui vraiment résonne avec moi? Qu'est ce qui me parle le plus? Qu'est ce que je vais sélectionner?
Une technique que j'aime beaucoup quand je crée c'est que je travaille avec des post-it. Donc, j'ai toutes les idées sur un post-it. A partir desquels je construis mes chapitres. Tout est sur un grand mur blanc pendant des mois et tu bouges, tu bouges, tu bouges parce qu'il faut que ça ait du sens tout ensemble. Mais les premières étapes, ça n'aura pas de sens, ça va aller dans toutes les directions et ça c'est génial.
Il existe un dicton qui affirme que chaque personne porte un livre en elle, et je suis convaincue que c'est vrai. Cependant, écrire ce livre demande un engagement de temps considérable. Il est donc essentiel que ce projet t'anime profondément de l'intérieur.
Et puis un truc sur lequel moi j'ai du mal, mais qui est important, c'est de partager son travail rapidement, avant que ça soit fini. Accepter que ce ne soit pas parfait au moment où on partage et si on peut dépasser cette peur d'être rejeté et le partager le plus tôt possible pour voir ce qui a du sens et ce qui en a moins c'est une vraie aide. À chaque projet je partage un peu plus vite même si j'ai encore ce complexe de vouloir être parfaite et de vouloir faire des choses parfaites... mais ça ne me sert ni à moi, ni aux autres. Et puis à la fin, tout ça, c'est fait pour être partagé, right? L'art, c'est un peu ça aussi, c'est de partager des émotions et des choses. Donc, n'attendez pas pour partager que ce soit parfait!
Peux-tu nous parler de ton expérience dans la recherche d'un éditeur pour "Odette"?
Comment as-tu réussi à trouver le bon partenaire éditorial pour ton livre?
Ça c'était le plus gros défi, comment je vais trouver une maison? Comme je le disais, j'ai découvert lors de mes recherches un crowdfunding qui s'appelle Publishizer. Suite à mon application j'ai été mise en contact avec une personne de l'édition qui m'a accompagné et elle a été extraordinaire. Elle m'a aidé à donner plus de sens aux choses. Elle m'a aidé step by step à faire une biographie, faire une vidéo pour me présenter, pour demander de l'argent. Elle m'a aidé à dépasser toutes mes peurs, de demander à tous les gens que je connais de m'aider en contribuant à ce projet qui me tenait tant à cœur.
On a lancé une campagne de financement participatif, et j'ai réussi à vendre près de 200 livres, ce qui a permis de récolter environ 3000 dollars. Cela m'a ensuite permis de soumettre mon manuscrit à plusieurs maisons d'édition, et j'ai reçu des réponses de plusieurs d'entre elles. J'en ai choisi trois, mais étant donné les difficultés économiques liées à la pandémie de Covid, j'ai dû payer une partie des frais à la maison d'édition que j'ai finalement sélectionnée, tandis qu'ils ont pris en charge le reste. Ce système m'a donné un pouvoir de décision considérable, que ce soit pour la couverture ou la mise en page, ce qui était vraiment appréciable de conserver cette liberté. Bien sûr, cela a pris plus de temps que prévu, car ils ont été plus lents que d'autres maisons d'édition, mais je voulais que tout soit fait de manière sérieuse, sans précipitation, depuis l'édition jusqu'à la mise en page, etc. Après tout, j'avais déjà consacré des années à ce projet, donc soyons honnêtes, cela a pris deux années supplémentaires. C'était un processus assez long, mais maintenant je suis vraiment satisfaite du résultat et du travail accompli !
En tant que mère, mannequin, thérapeute Reiki, life coach et auteure, comment
parviens-tu à jongler avec toutes ces casquettes? As-tu des conseils pratiques pour les
femmes qui souhaitent embrasser plusieurs domaines d'intérêt tout en restant
équilibrées et alignées?
J'avoue que des fois c'est fatiguant ( rires ). Mais j'adore cette diversité, et chaque domaine contribue à l'autre de manière mutuelle. Par exemple, le Reiki enrichit ma pratique du coaching, et le coaching nourrit ma pratique du Reiki.
Je pense que quand on est cohérent et clair, que ça a du sens pour nous, il y a une fluidité. Par exemple, lorsque j'étais sur des jobs de mannequinat, j'ai reçu énormément de soutien pour mon livre. Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'être en plein milieu d'une séance de shooting, puis de pratiquer le Reiki pendant la pause déjeuner ou le soir. Ainsi, tout ce mélange fonctionne harmonieusement ensemble.
Je me souviens d'avoir entendu le Dalai Lama dire quelque chose qui m'a profondément marqué : "Sois la même personne avec toutes les personnes que tu rencontres."
Nous avons tendance à endosser différents rôles selon les situations. Par exemple, nous nous adressons différemment au facteur, au banquier, etc. Mais si nous restons authentiques, sans nous enfermer dans des rôles distincts, tous les aspects de notre vie se nourrissent mutuellement. Être maman, par exemple, m'a aidé à écrire Odette et à devenir une meilleure coach. De même, le coaching m'a permis de créer du contenu pour Odette. Ainsi, toutes les facettes de notre existence interagissent et s'enrichissent mutuellement lorsque nous nous engageons à être véritablement nous-mêmes.
Par la suite, j'ai appris à accorder la priorité aux choses, c'est certain. Je me demande : quelle est la priorité absolue en ce moment ? Quelle est la tâche qui doit être accomplie maintenant et qui ne peut pas être repoussée ? Qu'est-ce qui est le plus important ? Par exemple, si les finances ne sont pas sécurisées, cela devient la priorité numéro un. Cependant, là où je jongle, c'est lorsque je réorganise mes priorités. C'est un peu comme les valeurs, elles sont présentes, mais parfois on en met une en avant par rapport à une autre, ce qui peut tout changer. Pour moi, cela signifie que je fais régulièrement un brainstorming, une évaluation de mes priorités du moment, afin d'éviter que le chaos ne s'installe rapidement.
Un autre point que j'aimerais souligner, c'est que tout ne doit pas forcément être une source de revenus. Lorsqu'on met l'accent sur l'argent, cela peut entraîner une petite tension et un certain niveau de stress supplémentaire. En revanche, si l'on considère certaines activités comme de simples explorations, réalisées pour le plaisir, quelque chose que l'on fait le week-end ou lorsqu'on dispose de quelques heures libres, cela change complètement la donne. Tout ne doit pas nécessairement être monétisé.
Avec le Reiki par exemple, je ne me suis jamais mise de pression. C'est un super bonus, mais c'est surtout des opportunités pour faire un truc que j'adore.
Par exemple, en ce moment précis, la sortie d'Odette approchait, alors j'ai mis certaines choses de côté. J'ai mis fin aux vidéos de coaching. J'ai même expliqué à Emma, ma fille - qui est toujours ma priorité numéro un - que j'allais avoir besoin de quelques mois pour concrétiser mes rêves. Je lui ai dit que j'allais être un peu moins présente, car c'était quelque chose d'important pour moi et que c'était le moment opportun. J'ai sollicité son soutien et n'ai pas hésité à faire appel aux personnes autour de moi pour obtenir de l'aide. Donc de ne pas hésiter à aussi enrôler les gens autour de nous pour nous aider.
Et puis j'ai fait appel à une super coach (rires), car tout cela était vraiment énorme, beaucoup à gérer. Il y avait aussi ma maison à prendre en compte. Un coach t'aide à garder tous les fils en main, un peu comme une marionnette, afin que rien ne devienne trop emmêlé, surtout lorsqu'il y a une échéance, quelque chose de présent et d'extrêmement important que l'on ne souhaite pas manquer.
Travailler avec toi est la meilleure chose que j'ai fait, de t'avoir à mes côtés, tellement présente, tu m'as tellement bien comprise, toujours en train de me poser des questions pour être sûre qu'on allait dans la même direction et à chaque fois je me ressentais pleine de clarté avec toi alors que souvent au début des séances j'étais là, oulala je sais plus où je vais...
Franchement c'est génial alors il ne faut pas attendre que les choses se compliquent dans la vie pour chercher de l'aide. Les coachs sont là pour nous soutenir lors des moments difficiles, les moments challengeants, on n'est pas censé traverser ça toute seule. En tant que maman, je pense sincèrement que le soutien est crucial, et avoir un coach est vraiment différent d'avoir des amis. Notre coach n'a aucun autre intérêt que notre bien-être et la réalisation de nos rêves. C'est pourquoi je le recommande vivement. Un coach est là pour nous accompagner de manière dédiée, en mettant notre propre épanouissement au cœur de ses préoccupations.
Comment la pratique de la mindfulness et du coaching a-t-elle influencé ton propre
parcours personnel et professionnel? En quoi ces outils ont-ils été essentiels pour toi
pour te permettre de réaliser tes aspirations et de porter haut tes projets?
Il est difficile de dissocier ces aspects les uns des autres. C'est un peu comme "nature" et "nurture", ils sont tellement interconnectés et tissés ensemble. La pleine conscience est essentielle pour être clair, ralentir, s'écouter soi-même et suivre la voie de nos rêves, de ce que notre âme nous murmure. En écoutant, j'ai changé et j'ai effectué plusieurs changements de carrière, car j'écoute ce dont mon mon âme a besoin. Je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit à quelqu'un d'autre. Je ne sais pas où cela va me mener, mais je sais que c'est un voyage pour me faire plaisir, m'écouter, car je ne veux pas avoir de regrets. Je ne veux pas faire des choses pour plaire aux autres. C'est ma vie, et c'est à moi que je dois faire plaisir. Ainsi, la pleine conscience me permet de m'écouter, de suivre mes inspirations, mes appels profonds. Et le coaching me permet de naviguer sur mon propre chemin. Et du coup, j'ai également fait du coaching une part de mon parcours personnel.
Je vais vers ce qui m'apporte le plus de joie. C'est vraiment ma ligne conductrice. Qu'est-ce qui m'apporte la joie? Si quelque chose ne m'apporte pas de joie, alors je dis Goodbye. Après tout, c'est ma vie. Il est tellement important de la vivre pleinement pour moi-même, car personne d'autre ne la vivra à ma place. Si j'ai des regrets, tant pis pour moi, car cela signifierait que je n'ai pas écouté ce qui était important pour moi. Ce serait vraiment dommage. Je suis donc très claire sur le fait qu'il faut vivre en accord avec nos valeurs, avec ce qui compte vraiment pour nous, peu importe si cela crée du désordre autour ou si cela ne plaît pas aux autres. Il faut dire et agir selon nos convictions.
Quels sont tes prochains projets ou ambitions? Y a-t-il des domaines spécifiques sur
lesquels tu souhaites te concentrer davantage à l'avenir?
En ce qui concerne l'avenir, j'ai toujours de nombreux projets en cours. J'ai récemment aménagé mon garage pour en faire un véritable atelier, afin de cesser d'y stocker des choses inutiles. Nous allons organiser de nombreux ateliers, du travail du bois à la soudure, et y inclure les enfants, ma fille ainsi que d'autres enfants de la maison. Ce sera vraiment génial. Mais en ce qui concerne mes ambitions professionnelles, mon principal projet actuel est Odette. Maintenant qu'Odette a vu le jour et se trouve dans une librairie à Greenpoint, Brooklyn, ainsi que sur Amazon, mon objectif est de lui trouver de nombreux foyers. Récemment, lors de ma visite au musée d'histoire naturelle, j'ai découvert une nouvelle section consacrée aux abeilles et aux fourmis, avec une petite boutique vendant divers articles. Je me suis dit que c'était l'endroit idéal pour Odette, et j'ai ressenti une excitation débordante. Mon objectif est donc de poursuivre mon parcours avec Odette. Si on l'imagine comme un bateau, je veux l'accompagner dans différents ports afin de la partager avec un maximum de personnes.
Et puis il y a aussi quelque chose de très lié à tout cela, c'est le cours que j'ai créé pour les mamans. C'est un cours qui s'étend sur six semaines et qui s'appelle Mama Central. Son objectif est de permettre aux mamans de se recentrer sur elles-mêmes.
Ce n'est pas du tout un cours sur l'éducation des enfants, mais plutôt un cours destiné aux mamans qui ont besoin de soutien et qui ressentent que leur énergie est dispersée dans tous les sens.
Les inviter à se demander: Où est-ce que je me situe dans tout ça ? Parce qu'une maman donne énormément. Mais lorsque l'on vit en dehors de son centre, on n'est plus aligné avec soi-même. C'est pourquoi il est essentiel de partir de soi, comme un soleil qui rayonne, avant de donner, de partager, de construire, et ainsi de suite.
Donc, en ce moment, je suis en train de reconstruire le cours pour le rendre plus concis et attrayant. L'esthétique est importante pour moi, car cela donne envie d'explorer davantage, et il est primordial que cela soit très accessible pour les mamans. Les enfants et les mamans sont ma priorité immédiate. Et je continue également à me consacrer à ce qui me procure énormément de plaisir, comme les séances de Reiki et de coaching ensemble. Je ne suis pas encore certaine de la direction que cela prendra, mais je reste curieuse.
Pour les femmes qui ont des rêves et des projets qu'elles aimeraient réaliser, quel
message ou encouragement aimerais-tu leur transmettre?
C'est une note d'encouragement que j'aimerais leurs adresser : "You got this". Tu a donné la vie à un enfant, et maintenant tu l'élèves. C'est l'une des choses les plus incroyables que nous accomplissons dans notre vie. Alors, tu peux également réaliser ce projet, car "you got this". Il y a aussi toutes les autres femmes qui ne sont pas mères, mais qui font face à tant de défis en tant que femmes. Nous sommes constamment en action, en mouvement dans la société, et beaucoup d'attentes reposent sur nos épaules. Donc, faites-vous plaisir, car il est essentiel de vivre dans le plaisir. Laure, tu le dis tellement bien, soyez dans l'être et le plaisir. Il faut trouver l'équilibre entre être et avoir. Avancez, faites des check-in réguliers pour vous assurer que vous êtes toujours alignée. Partagez avec vos amis, car vous trouverez des solutions lorsque vous rencontrerez des défis. On ne peut pas prévoir tous les événements futurs. C'est comme élever des enfants, on ne peut pas penser à tout et prévoir chaque détail jusqu'à leurs 18 ans. Une étape à la fois. Mais on a une vision claire de ce à quoi on veut que notre enfant ressemble, par exemple, en termes d'éducation. Ensuite, ça va être étape par étape, et il faut surtout se faire confiance. On ne peut pas tout savoir, mais on est pleine de ressources et on trouvera des solutions. Et se rappeler que l'on est pas seule, nous sommes toutes ensemble. Cette merveilleuse communauté de femmes, notamment de mamans, est là pour s'entraider, it's beautiful! Alors, go for it ! YOU GOT THIS!
Sandrine Marlier
https://www.sandrinemarlier.com/
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